Le saviez-vous ?

Vous le savez bien sûr, L’ANRU c’est un programme de réhabilitation de plus de 400 logements dans notre ville. Vous le savez aussi certainement : l’ANRU c’est un projet sur 7 ans et 150.000.000 euros pour redonner une dynamique à nos quartiers afin de mieux y vivre.

Vous le savez c’est clair, l’ANRU c’est une maîtrise de la Ville sur un projet qu’elle a portée et qu’elle développe en plusieurs étapes sous le contrôle de l’état. Vous savez toutes ces choses là, car chaque fois que cela est possible, dans des réunions de quartiers, dans le magazine Villiers Info ou que sais-je encore, on ne cesse de vous narrer les efforts sans précédent de la ville pour mettre en œuvre sa réalisation. Mais ce sur quoi on ne souhaite pas trop s’étaler, c’est bien l’origine politique du projet.

Présenté par Jean Louis BORLO, Ministre du gouvernement RAFFARIN sous le mandat de Jacques CHIRAC, cette loi a pour objectif « la réussite de la mixité sociale et du développement durable par la rénovation urbaine dans les quartiers difficiles ». Je ne l’invente pas, elle date du 1er août 2003.

Monsieur le Maire, quand un état de droite décide de réhabiliter plus de 50 villes sensibles en France, vous argumenterez peut-être que c’est son devoir. Mais dans ces temps de crise économique plus de 20 milliards d’euros « sur la table » pour nos cités c’est plutôt ambitieux, voir certainement social.

Alors Monsieur le premier magistrat de Villiers le Bel, lorsque je constate dans les colonnes de « Villiers Info » que vous n’hésitez pas à récupérer l’évolution des projets ANRU à des fins de propagande, je dirais que c’est de bonne guerre, mais quand le seul mot « Etat » se perd dans vos
3 pages d’argumentation, j’ai honte pour notre ville.

Auriez-vous peur d’être humilié par le devoir de signifier une réelle reconnaissance de notre ville envers l'État ? Si je reviens en arrière, n’est-ce pas un de vos prédécesseurs socialistes qui avait souhaité la destruction quasi complète de la ville pour y construire un grand ensemble ?
Allant même à penser que le grand Le Corbusier (dont le souhait était de raser une partie de Paris) en aurait été ébahi ! Quand on voit ce que votre politique des grands ensembles a donné, à votre place je serais heureux qu’on me vienne en aide.

Thierry OUKOLOFF
Conseiller Municipal de l’opposition