C'est scandaleux

Suite à un nouvel incident le vendredi 1 août vers 19h00 sur le boulevard Allende, où un jeune au guidon d’un quad a renversé et blessé un policier qui voulait le contrôler, je voulais vous faire part de mon indignation. 

Auparavant, je souhaite revenir sur le Conseil Municipal du 28 juin où un fait purement scandaleux risquait de passer sous silence. Ce soir là le Maire  présente un projet de délibération pour une « demande de subvention dans le cadre du plan départemental d’action de sécurité routière ». Cette opération, dont c’est la deuxième année, concerne la formation de jeunes au BSR (Brevet de Sécurité Routière). Il a lieu pendant les vacances d’été, avec des sorties de mise en applications à la sécurité routière. Les participants, préadolescents et adolescents seront repérés par des médiateurs de la ville ou des éducateurs de prévention spécialisée, pour des actes d’incivilités avec des scooters.

Sans aucune opposition avec cette démarche,parce qu’elle me parait éducative pour certains dont l’insolence routière n’a aucune limite, je ne peux m’empêcher de penser aussi aux adolescents  de notre ville qui « se tiennent toujours à carreaux » et à qui on ne propose pas cette année ce type d’activité. Ceux dont on ne parle jamais mais qui trop souvent, hélas, sont oubliés dans les projets.

J’ai alors interpellé le Maire : « Tous ces jeunes de notre ville qui ne posent jamais de problème et ne se font jamais remarquer, à quoi ont-ils le droit ? » C’est tout naturellement qu’il m’a répondu :   « Si ils n’ont rien fait ils n’ont besoin de rien !.. »

Au delà du fait que cette réponse est totalement inacceptable, elle est aussi placée dans un contexte d’insécurité croissante en matière de sécurité routière à Villiers le Bel. D’ailleurs quelques jours précédent ce Conseil Municipal, la ville avait organisé une réunion publique sur le sujet, avec la participation de représentants de la police, des pompiers, d’associations, de quelques élus, de fonctionnaires, mais hélas seulement 5 visiteurs….

La peur de se retrouver devant une situation similaire à novembre 2007 et les conséquences désastreuses que l’on a connu, doivent-elles faire oublier la majorité des jeunes adolescents qui brulent leur journées d’été à s’ennuyer dans l’attente de profiter des mêmes opérations.

Monsieur le Maire, je ne connais pas vos activités d’été. Vous qui avait été élu non pas par les électeurs mais désigné probablement par « un collège interne » après la démission de votre prédécesseur, et dont les Beauvillésoises et Beauvillésois ignorent tout. Vous qui vous êtes déclaré en juin 2012 candidat aux municipales de 2014. Vous qui déclarez aujourd’hui qu’une majorité silencieuse de nos jeunes « n’ont besoin de rien s’ils n’ont rien fait ».

Alors oui je suis indigné, outré, offensé, mais surtout révolté de constater chaque jours d’été, comme beaucoup de nos jeunes « qui n’ont besoin de rien », comme vous dites, qu’ici l’incivilité dont la politique globale de la ville a laissé inconsciemment la porte ouverte, provoque de plus en plus une situation où l’insolence et la violence en tous genres semblent prendre le dessus sur la force de loi. 

Le poste de premier magistrat d’une ville est une fonction qui ne doit pas prendre sa source et ses convictions dans le clientélisme mais plutôt dans l’impartialité. Cogitez Monsieur.

Thierry OUKOLOFF