Déclaration au Conseil Municipal du 28 juin 2012

Aujourd’hui est décédé à l’âge de 92 ans une des figures emblématique du sport français. De son premier nom O’Kacha MIMOUN, né en Algérie à Mader le 1^er janvier 1921, a combattu sur plusieurs fronts dans les rangs de la coalition durant la Seconde Guerre mondiale, avant de devenir l'athlète français le plus médaillé. 

Champion olympique du marathon en 1956 à Melbourne, Alain MIMOUN est aussi dans ces mêmes jeux Médaillé d'argent sur le 5000m et le 10000m. Il avait précédemment  décroché, en 1948 à Londres, le bronze sur 10.000m. Tout au long de sa carrière, il obtint une trentaine de titres nationaux, sur mi-distance, longue distance, cross et marathon, ainsi que quatre succès mondiaux en cross en 1949, 1952, 1954 et 1956. Il sera décoré de la légion d’honneur pour l’ensemble de sa carrière des mains du Président René COTY en 1956.

J’ai eu la chance de connaitre Alain MIMOUN quand j’étais athlète à l’ INSEP et nous avions souvent l’occasion de discuter ensemble ; quelle humilité dans ce regard qui imposait le respect. Il m’arrivait de démarrer mes footings avec lui le matin vers 6h30-7h00 (l’heure des courageux disait-il). Je dis bien démarrer car au bout de quelques kilomètres je perdais son maillot des yeux. Et là il ne fallait pas le croiser à l’arrivée au risque d’entendre de sévères réflexions. Il était sans compromis pour la réussite. J’ai encore le souvenir d’un personnage rigoureux, attentif et attachant avec les autres. Je garderais toujours dans mon esprit l’image d’un homme fier d’être français et d’avoir servit et honoré la France ; « Mon pays » comme il aimait répéter.

Aussi je propose au Conseil Municipal d’inscrire au mur de notre parc des sports et des loisirs, dont seule la piste porte celui de Marie José PERREC, le nom de ce français exceptionnel qui a voulu mettre en avant tout le long de sa vie les couleurs de notre pays.

                                                                                                                           Thierry OUKOLOFF